Evocations de l'eau

« (...) La présence, au sud-ouest du territoire, d’un affluent de l’Yvette, la Mérantaise, a favorisé l’implantation de nombreux moulins dans le secteur. Deux d’entre eux, sélectionnés dans l’Inventaire de 1980, le moulin des Vassaux et le moulin Neuf, situé en aval du premier sur ce cours d’eau, ont heureusement conservé la majeure partie de leurs dispositions depuis cette date, ainsi que leur cadre pittoresque. (...) A l’est, une pièce semi-enterrée couverte d’une voûte en berceau et épaulée par trois contre forts extérieurs avait été vue lors de l’enquête de 1980, dans le corps de bâtiment sous lequel passe la rivière. Elle contenait peut-être les meules directement liées à la roue du moulin, qui, elle, n’a pas été retrouvée. » [Diagnostic patrimonial de l'OIN Paris-Saclay, p. 29]

« Je finis l'article de Villiers-le-Bâcle par la circonstance d'une fontaine. J'ai lu dans l'exposé fait au Roi Charles VI en 1398 pour une grâce, qu'il y avoit alors sur cette Paroisse une Fontaine dite la Fontaine de Segraye ; c'est le second endroit du Diocèse de Paris où se trouve le même nom avec une Fontaine, de la même manière qu'on voit aussi proche Piviers-en-Beauce une Fontaine minérale dite la Fontaine de Segraye. Je conjecturerois volontiers qu'en ces trois occasions Segraye est employé pour Sacrée, et que c'étoit de ces fontaines sacrées auxquelles les payens portoient des vœux. » [Lebeuf, Histoire du diocèse de Paris, t.III, p. 316, in Dossiers d’inventaire du patrimoine du canton de Bièvres, 1980, ressources documentaires du Service Patrimoines et Inventaire de la Région Île-de-France; http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine/]

Au sujet de la ferme, située place de la mairie, aujourd'hui ferme Vandame : « une mare est située entre les faces postérieures des bâtiments des deux cours. L'écoulement des eaux de la cour est assuré par une série de rigoles aboutissant à une bouche entre les corps 6 et 7.

La mare, qui apparaît après 1768, était à l'origine mitoyenne avec une autre propriété. » [Dossiers d’inventaire du patrimoine du canton de Bièvres, 1980, ressources documentaires du Service Patrimoines et Inventaire de la Région Île-de-France ; http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine/]

 

Au sujet des puits inventoriés dans le canton de Bièvres

« Une seule citerne repérée (à Villiers-le-Bâcle), une pompe (46 rue Estienne d'Orves à Verrière le Buissons) ; sur les 16 puits inventoriés, 8 sont couverts d'une voûte en tas de charge, 5 sont surmontés d'une armature en fer portant une poulie, 3 sont construits dans un mur. » [Dossiers d’inventaire du patrimoine du canton de Bièvres, 1980, ressources documentaires du Service Patrimoines et Inventaire de la Région Île-de-France ; http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine/]

 

Le marais de la vallée Bonnard 

« Le site du marais de la vallée Bonnard est classé, protégé et répertorié au titre de milieu humide sensible. Situé à Villiers dans la vallée, entre le hameau "le Canal" et celui de "La Barrerie". D’une surface de 8 hectares, il offre aujourd’hui une mosaïque complexe de peuplements remarquables : 161 espèces floristiques ont été inventoriées dont la berle dressée et le saule pourpre. Le marais cache en son sein une roselière, grand panache blanchâtre formé par les roseaux. Cet endroit sert d’abri à toute une flore devenue rare en Essonne, telles que la colchique, sorte de crocus mauve de fin d’été, la grande prêle qui peut atteindre 1 mètre ou encore des touffes de bouton d’or des marais (caltha palustris de son nom savant). [Et en termes de faune] on peut y rencontrer la bécassine des marais, le bruant des roseaux ou encore le râle d’eau. On y voit aussi régulièrement les traces du passage de cervidés et de sangliers. » [Site de la commune de Villiers-le-Bâcle, http://www.ville-villierslebacle.fr/spip.php?article292]

 

Les rigoles

  • « La paroisse de Villiers-le-Bâcle est ainsi un véritable carrefour de rigoles et de conduites à cause de la présence d'une retenue d'eau qui fait partie de la chaîne du réseau d'étangs inférieurs, collectant l'eau du plateau de Saclay. En mai 1751, une inondation se produit, causée par la négligence d'un garde :

Les curés, marguilliers, fermiers, habitants et communautés de paroisses de Villiers le Bâcle et Saint Aubin du Gif, représentent à Monsieur de Tournehem qu'il y a deux rigoles dans cette partie qui entrent dans la voûte qui conduit aux étangs de Saclay. Une troisième rigole, venant des granges de Palaiseau, estant retenue lorsque la soupape du tuyau traversant la chaussée est fermée, inonde tout le pays, et c'est cette dernière rigole qui fait le sujet de leur remontrance. Ils ne peuvent prévoir le motif qui a donné lieu au Sieur Beaulieu, garde, de fermer la soupape de celle cy pour arrester le cours de l'eau qui passe ordinairement sous la même voûte qui est à l'embouchure des deux autres et qui porte désolation dans toute la contrée. »

(Quenet G., 2015, Versailles, une histoire naturelle. Editions La Découverte. 224 pages.) http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Versailles__une_histoire_naturelle-9782707184948.html

 

  • « Ci-contre, l’aménagement piétonnier qui borde la rigole de Châteaufort –un endroit très prisé des joggeurs – avec pour toile de fond la haute silhouette du CEA. » [Diagnostic patrimonial de l'OIN Paris-Saclay, synthèse communale de Villiers-le-Bâcle, Service Patrimoines et Inventaire de la Région-Ile-de-France, 2012, p. 34]

 

 

[A COMPLETER]

Rue de la rigole

Le Hameau du Canal

Lavoir communal (XVIIIe s.)